Concours I Épilogue d’une Grande Guerre

Un chemin vers la Lumière

Concours réalisé avec Aloïs Lagier–Lomer. Ce concours a pour but de proposer un mémorial pour le centenaire de la Grande Guerre.

“Seul celui qui a vécu dans les ténèbres connaît et apprécie vraiment la lumière.”

Stephen Lawhead

Pour notre mémorial, nous avons décidé de nous implanter sur le site de la nécropole nationale Notre-Dame-De-La-Laurette où est aussi présent l’anneau de la mémoire conçu par l’architecte Philippe Prost. Il est construit en honneur des soldats de la première mondiale et inauguré pour les 100 ans du début de la Première Guerre Mondiale. Ce site est situé sur une bute surplombant le village d’Ablain-Saint-Nazaire où ont eu lieu de nombreux combats pendant la guerre.

En installant un mémorial qui viendrait honorer l’armistice du 11 novembre 1918, nous viendrions mettre un terme à l’histoire dans ce lieu chargé d’histoire. Le projet viendrait donc compléter ce complexe de mémoire. Le site comprendrait à présent un mémorial commémorant les 100 ans du début de la guerre, un pour les 100 ans de l’armistice et enfin la nécropole qui est la triste conséquence de cette guerre.

Après avoir passé 4 ans dans les tranchés – sous-terre – l’armistice signe la sortie de ces dernières et donc le retour à la vie, à la lumière. C’est donc cette image forte que nous avons voulu réinterpréter, en voulant la traduire à notre manière. Les visiteurs qui parcourront l’intervention se verront, dans un premier temps, confrontés à la situation dans laquelle se trouvaient les poilus. C’est-à-dire, sous le niveau naturel du terrain, avec un sentiment d’enfermement et d’obscurité. Petit à petit, en marchant dans le mémorial, les deux murs du projet s’écartent et laissent rentrer de plus en plus de lumière. Ce parcours vers lumière, traduit la sortie des tranchés. Le projet s’inscrit dans une bute qui permet de pénétrer la terre, pour une signification forte, et en ressortir à l’autre bout. Le visiteur sera donc plongé dans la transition entre la vie dans les tranchés et l’abandon de celles-ci.

Pour la conception, l’imprimante 3D trouverait ça place dans le processus de construction. En effet, le projet se composerait d’une succession de murs préfabriqués à l’aide de l’imprimante et qui une fois assemblés, formeraient la grande tranchée imaginée. De plus, l’empilement des couches de béton de l’imprimante 3D rajoute une dimension symbolique au projet, en faisant écho à la superposition des différents matériaux utilisés pour consolider les tranchées pendant la guerre.