Antoine Lemaire

Antoine Lemaire

Une nouvelle entrée pour le jardin d’essai du Hamma

Repenser une entrée au jardin d’essai du hamma à l’échelle urbaine

 

Ce projet est situé dans la ville d’Alger. J’ai eu la chance de pouvoir visiter cette ville aux milles facettes et de pouvoir y réfléchir à un projet d’étude.

Ce projet se situe dans le quartier du Hamma, j’ai réfléchi à redéfinir une entrée pour le Nord du Parc. Aujourd’hui, la partie Nord du parc est enclavée. Elle est longée par une voie rapide qui ne laisse que très peu de place au piéton pour accéder au Parc par cette entrée.

De plus, de l’autre coté de cette route on peut trouver des terrains en friche qui sont aujourd’hui très peu utilisés.

Dans ce projet, j’ai voulu retravailler cette zone floue du parc pour repenser une entrée qui agrandirait le parc en créant de nouveaux espaces plantés et qui offriraient de réels espaces de balades aux piétons souhaitant rejoindre le parc.

Le premier acte fort de mon projet est d’enterrer la route. Je vais l’enterrer pour la faire passer sous les différents espaces du projet et la faire ressortir un peu plus loin. Cela me permet de rendre l’espace aux piétons et de réduire les nuisances sonores, visuelles, et spatiales de cette trois voies. Je vais donc maintenant expliquer les différents espaces qui sont créés au dessus de la route dans le projet.

Le projet est donc composé de deux espaces construits différents, et de jardins juxtaposés à ceux-là. On va trouver à l’ouest du projet, un espace d’expérimentation (le carré en plan) abritant des bureaux administratifs, des laboratoires d’expérimentation des plantes.

Cet espace est surélevé du RDC, cela permet de laisser libre le passage aux usagers en créant un espace ombragé proposant des vues différentes sur le site. De plus, ce lieu est un point névralgique qui permet de guider les flux de piétons, comme on peut le voir sur le plan du RDC, je l’ai pensé avec une forme en croix qui permet d’orienter les usagers en fonction de là ou ils viennent et où ils se rendent.

Quand on le regarde en élévation ou en coupe, cet espace est donc composé de deux épaisseurs. Au RDC, l’épaisseur est poreuse permettant aux piétons de passer et de se rendre soit à l’étage par les grands escaliers qui permettent d’accéder au niveau supérieur ou bien de se rendre dans le parc. Au R+1, l’épaisseur est totalement fermée de l’extérieur. La Lumière arrive par une série de patios situés sur les extrémités du carré et par le patio centrale, une réinterprétation du patio des maisons de la Casbah. On le voit bien sur la coupe A et E ainsi que sur la coupe détail de l’espace d’expérimentation.  Cette lumière est donc indirecte et permet d’éclairer les différents espaces du projet. On peut le voir sur les photos de maquettes de l’espace d’expérimentation.

À côté de cet espace d’expérimentation, on peut observer une grande ombrière, je l’ai pensé comme un espace de balade où les usagers du parc peuvent venir s’abriter du soleil, profiter de la fraicheur du lieux, grâce aux tours à vent, et aller d’un côté à l’autre du parc.

En plan l’ombrière est constituée d’une succession de module de quatre poteaux qui soutiennent la toiture qui apporte l’ombre dans l’espace. On peut le voir sur la coupe B. Ce module fonctionne assez simplement. En plan on peut observer 4 poteaux, ils font partis de deux portiques que l’on voit en coupe, et ces deux portiques soutiennent une série de poutres posés perpendiculairement. L’écartement et la hauteur de ces poutres ont été dimensionnés en réinterprétant le projet du Pavillon Nordique de Sverre Fehn que l’on peut voir sur la première image ci-dessous. Sverre Fehn avait pensé ces poutres pour que la lumière du soleil ne puisse jamais entrer de manière direct dans l’espace. Pour cela, il suffit de trouver l’angle du soleil au solstice d’été de l’emplacement du projet et dimensionner la poutre et l’écartement avec la suivante pour le rayon ne puisse passer directement dans l’espace situé sous les poutres. J’ai donc repris cette technique de dimensionnement pour l’appliquer à mon projet. L’espace sous les poutres est de 8 mètres de hauteur. De plus, les poteaux de la structure béton sont évidés pour abriter différentes fonctions. Soit ils permettent d’abriter un escalier ou un ascenseur, soit ils sont vides et permettent de laisser passer le vent qui est capté en haut du poteaux afin de l’amener en bas dans l’espace de l’ombrière (principe des tours à vent).

Autour de ce module en béton, un mur en pierre de 4m de hauteur entoure l’ombrière, et s’ouvre pour laisser le passage à certains endroits du projet. Il est dissocié de la structure béton de l’ombrière. On le voit bien en plan.

Enfin, sur les poteaux de la structure de l’ombrière, est accrochée une serre en ossature métallique. On le voit bien sur la coupe  C, la coupe détail de l’ombrière et sur la façade détail de l’ombrière. Cette petite serre est accessible par les escaliers et les ascenseurs situés dans les poteaux. Cela permet de cultiver de petites plantes et de transmettre des savoirs aux publics qui peuvent grimper dans les serres.

 

On a donc deux nouveaux espaces dans le parc qui permettent à la fois aux usagers de se balader à l’ombre du soleil et d’en apprendre un peu plus sur la culture de plantes. Le parc est donc agrandi avec de nouveaux espaces plantés et des espaces piétons vastes et protégés. De plus, ces deux nouvelles constructions viennent redéfinir l’entrée du parc en retravaillant la liaison urbaine du parc à la ville et en recréant un signal fort dans la ville.

 

 

 

 

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